Conférence internationale sur l’eau et l’environnement de Dublin
Voir en ligne : Déclaration de Dublin (1992)
En janvier 1992, la Conférence internationale sur l’eau et l’environnement de Dublin pose un constat alarmant : la situation mondiale de l’eau est en danger, l’eau douce est rare et son emploi doit se faire avec considération. La même année, ce constat sera repris et fera l’objet du chapitre 18 de l’Agenda 21 établi lors du Sommet de Rio : “Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : application d’approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l’utilisation des ressources en eau“.
La Conférence de Dublin regroupa plus de 120 participants de tous les pays, 80 organisations internationales, intergouvernementales, non-gouvernementales. Sa cérémonie d’ouverture a été un plaidoyer fait par des enfants du monde entier, incitant les experts réunis à jouer leur rôle dans la préservation de cette ressource.
Les mesures recommandées dans le rapport de la Conférence s’inspirent des quatre grands principes suivants, appelés les “principes de Dublin” :
- L’eau douce est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, le développement et l’environnement.
- Développement et gestion des eaux devraient être fondés sur une approche participative impliquant usagers, planificateurs et décideurs à tous les niveaux.
- Les femmes jouent un rôle central dans l’approvisionnement, la gestion et la sauvegarde de l’eau.
- L’eau a une valeur économique dans toutes ses utilisations concurrentes et doit être reconnue comme un bien économique.
Ces principes sont les précurseurs de la “gestion intégrée des ressources en eau” (GIRE).
Un programme d’action comportant les recommandations suivantes a été adopté :
- Réduire la pauvreté et les maladies liées à l’eau.
- Protéger contre les catastrophes naturelles.
- Conserver l’eau et sa réutilisation.
- Favoriser le développement urbain durable.
- Veiller à la production agricole et à l’approvisionnement en eau en milieu rural.
- Protéger les écosystèmes aquatiques.
- Résoudre les conflits de l’eau.
- Créer un environnement favorable.
- Établir une base de connaissances.
- Renforcer les capacités (évaluation des besoins).
Cette conférence est doublement importante. Elle est d’une part l’un des éléments clés, avec le Sommet de Rio, de la création du Conseil Mondial de l’Eau (World Water Council WWC) et du Partenariat Mondial de l’Eau (Global Water Partnership GWP), et d’autre part, le facteur déclencheur de la prise de conscience mondiale de l’importance de la ressource « eau » : l’eau n’est pas inépuisable, elle doit être protégée et son emploi doit se faire selon les principes du développement durable.
Source :
En savoir plus sur la ressouce “eau” :
Dossier scientifique du CNRS “L’Eau douce, une ressource précieuse”